Un peu d'histoire ...

Il existe des traces de vie dans le secteur de Gavarnie dès le Néolithique.

Le nom de Gavarnie est retrouvé pour la première fois sur un texte du Xe siècle (1144).
Gavarnie fut longtemps un lieu dédié au pastoralisme avec ses prairies de fauche, et ses importants pâturages de montagne et de haute montagne.
Le défrichement, puis le travail de la terre ainsi que les importants aménagements liés aux activités agricoles dans ce paysage, évoluant vers un paysage de bocage minéral (épierrage des prés et champs, canaux d'irrigation, murets en pierres sèches, granges foraines...) ont permis aux bergers de trouver un moyen de produire, d'assurer et de stocker le foin et les autres récoltes, de s'abriter eux, leurs familles et leurs animaux ( la tradition locale d'élevage de moutons, est reconnue depuis 2003 par la première AOC de France et en 2008 par une AOP Européenne pour cette viande de mouton de grande qualité: le Mouton AOC Barèges-Gavarnie).
Au fil des siècles, les aménagements s'étant développés, la population augmente et les besoins avec; les nouveaux aménagements et les constructions se font alors vers des espaces de moins en moins faciles et accessibles.

Le col de Boucharo (Bujaruelo en espagnol), outre son intérêt actuel par les cyclistes (plus haut col routier pyrénéen français), est, malgré cela, le passage le plus bas (2270m), sur 100 km de frontière.
Cette topographie particulière fera de Gavarnie un lieu de passage important vers l'Espagne (commerce et contrebande!), ainsi qu'une étape incontournable sur les chemins du pèlerinage vers Saint-Jacques de Compostelle. Ce qui favorisera l'installation d'un "Hôpital" (historiquement: lieu où est pratiquée l'hospitalité, c'est à dire une sorte d'auberge), tenu et protégé par une Commanderie puissante de l'Ordre des Chevaliers Hospitaliers de Saint-Jean (Devenu l'Ordre de Malte).

Plus près de nous, mème si le chemin de Saint-Jacques de Compostelle (Santiago de Compostella) existe toujours, mais est moins fréquenté, c'est autour des notables et scientifiques de la fin du Siècle des Lumières de "découvrir" Gavarnie lors d'excursions depuis les thermes de Barèges ou de (Luz) Saint-Sauveur, là où la haute société de l'époque aimait à "prendre les eaux". Ramond de Carbonnières fut l'un d'eux, et le premier à gravir avec succès le sommet du Mont perdu à 3355m (Monte Perdido).
De nombreuses personnalités de l'époque viennent à Gavarnie s'émerveiller de ce spectacle géologique unique avec la Grande Cascade (423m, soit la plus haute d'Europe). Nous ne pouvons citer tous ces illustres voyageurs, mais nous retiendrons que: Victor Hugo y fut inspiré pour son poème "DIEU", Georges Sand, Napoléon Ier, Napoléon III, l'Impératrice Eugénie, et tant d'autres y séjourneront.

Revenons un peu à l'histoire de votre gîte.

Si l'on considère la topographie, l'exposition, l'accessibilité et la disponibilité en eau du lieu, nous pouvons penser que les terres autour du gîte font parties des premiers lieux aménagés, mais il est difficile de dater les premiers travaux, que nous pouvons attribuer à l'accès à la ressource en eau. En effet un très ancien canal d'irrigation alimente les prairies alentour par le point le plus élevé de la propriété. Il existe dans le mur en pierres sèches de clôture une vieille souche d'un hêtre de gros diamètre (plus de 1,50m !), qui est le seul indice de datation possible. Après un examen de dendrochronologie (comptage et mesure des cernes de croissance), il apparait que cet arbre, qui a poussé dans le mur, aurait près de 150 à 200 ans!!

La construction de la première grange est inconnue. Ce que nous savons, c'est que le cadastre Napoléonien de 1836 marque la construction. Depuis cette date, cette grange de famille à connue bien des évolutions:

En 1955, Jean ADAGAS (mon grand-père paternel), menuisier de métier (mais paysan dans l'âme) décide de modifier le bâtiment afin de le rendre plus adapté aux besoins de l'exploitation. Ce chantier nécessite la reconstruction complète de la grange. Réalisés en quelques mois, les travaux de reconstruction se rajoutant aux activités agricoles quotidiennes, le rythme fut intense. L'origine des matériaux est locale: pierres de l'ancienne construction, sable et chaux extraits ou produits localement, poutres en sapins de la forêt au dessus du gîte,...
Il n'y aucune aide mécanisée à ce chantier: seuls les hommes, leurs mains et outils à main ainsi que des animaux de bât sont à l’œuvre!

- En 1994, Denise et Christian ADAGAS (mes parents), décident de reconvertir la grange familiale, qui n'a plus d'usage depuis plus de 10ans déjà, en gîte rural. De lourds travaux sont alors réaliser pour créer et aménager votre gîte.
Après un an de travaux, le gîte est prêt pour Noël 1995.

Depuis, nous mettons toute notre énergie, pour vous offrir un séjour le plus agréable possible été comme hiver!